mercredi 3 décembre 2014

L'engourdi du coeur

Il y en a pour qui c'est novembre. D'autres (j'en fais partie) pour qui c'est décembre. Une espèce d'engourdissement du bonheur qui prend quand même pas mal de place. L'envie de pas sortir, l'envie de pas se forcer pour avoir l'air de bonne humeur. Ça finit toujours par passer, c'est bien ça le pire (ou le mieux?), mais c'est toujours tellement pas évident quand ça s'installe dans un petit recoin de coeur, parce qu'on dirait que le recoin est jamais assez gros. Ça prend de la place, mais faut pas le laisser faire. Faut lui dire de se tasser.

Faut le tasser bien creux. On le sait, qu'il est là, mais on veut qu'il se fasse discret, pour que ce soit vivable en attendant le retour de la lumière et de l'odeur de bouette qui dégèle. Alors on va courir, nager, lifter, hurler, s'il le faut. Pour avoir l'impression d'exister, pour se ressentir tout le corps à défaut de se ressentir l'esprit comme du monde.

On se bâtit une petite maison lumineuse dans le coeur pour y mettre le bonheur pendant qu'il hiberne. On la remplit de belles choses, on y ajoute des paillettes et des pépites de chocolat, pour empêcher la joie de vivre de trop engourdir pendant qu'elle sieste. On la garde au chaud. Quand elle se réveille, c'est là que la magie opère. Parce qu'on est donc content de la revoir! Elle est donc plus belle!

En attendant, on essaie de tasser l'engourdi et de lui laisser le moins de place possible.

Tout ça pour dire, la déprime saisonnière, c'est pas un mythe. C'est temporaire, mais c'est quand même pénible. Faut réchauffer sa petite maison du bonheur avec des belles choses en attendant. Que ce soit un #sparkledujour ou un nouveau projet emballant. Le plus important, c'est de ne pas éteindre la lumière. Au pire, laisser une veilleuse. Le bonheur, ça a peur du noir,

Laisse ta lumière allumée.



PS: J'vais bien. J'laisse la lumière allumée. Pis je réchauffe mon petit bonheur endormi grâce à ceux que j'aime, grâce à mes projets pis grâce à mes 56 000 objectifs sportifs.

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