jeudi 6 mars 2014

Ça ne va pas toujours comme on le voudrait

Des bad lucks, ça arrive. Depuis le début de l'hiver, j'avais les mollets en pain après 2-3 kilomètres de course. J'ai pensé que c'était la neige, ou bien les nouveaux souliers d'hiver. J'ai pensé que ça passerait et que je pourrais rocker ma course du 15 février. Ben non.

Je me suis présentée à la ligne de départ un peu découragée, mais déterminée à m'amuser. Je n'étais pas prête à me pousser comme je l'aurais voulu. Je n'ai pas pu accumuler assez de kilométrage pour espérer faire ça en une heure. Alors mode touriste me convenait. J'avais fait la paix avec ça et je n'allais pas m'auto-flageller de honte. Anyway, un course le lendemain d'une tempête de neige, c'est pas le setting idéal pour battre des records. Je pars donc sans ma Garmin.

Fait que je pars, toute contente. Ça va tellement bien, que je suis le lapin de 1h10. Ça va tellement bien que rendue au troisième kilomètre, je dois arrêter. De même, là. J'ai l'impression que les mollets vont me fendre. Ça fait mauditement mal. Je marche, ça se tasse. Je repars et je fais même pas un kilomètre de plus, LA MÊME CHOSE! Là, ça va faire. Je me fais dépasser par deux lapins, un paquet de monde, je me dis "Ça y est, je vais finir ça en 1h25, faire mon pire temps à vie, BOUHOUHOU". J'ai pas ma montre, alors je n'ai aucun repaire. Le stress, toi... 

D'habitude, la douleur se présentait et repartait graduellement. Donc j'ai juste à tougher, hein? Alors je tough, comme une championne. Marche, course, marche, course, shit, la côte de la Petite Caroline... J'ai pris mon courage à deux mains. L'inclinaison était vraiment moins pire que la côte Vincent-d'Indy, là où je fais mes hill repeats. Mes mollets vont mieux, je me dis que je pourrais tenter de la monter lentement pour m'assurer que la douleur ne revient pas. Je suis donc un petit monsieur pas trop rapide et je le talonne. 

Sauf que y'a pas trop rapide pis lent. Coudonc, c'est VRAIMENT lent, je pourrais pousser plus, ce que je décide de faire. Et là, je clanche la maudite côte. De même, je cours, je dépasse quasiment tous ceux qui m'ont dépassée quand mes salauds de mollets ont décidé de me lâcher. Je n'arrête pas. Je continue et ça va bien, je finis par arriver en haut et... ben je fly. Je ne sais pas du tout à quelle vitesse je vais, mais je vais vite et ça va encore bien. Je vais tellement vite, que je rattrape mon retard et je finis en 1h09. J'ai marché un total de 3 kilomètres sur 10. Mes maudits mollets sales m'ont coûté près de 8 minutes! Calculez ça, voir, 1h09 moins 8 minutes. Ça fait 1h01. J'aurais pu le faire.

Se trouve que le mal de mollets, c'était juste des points-gachette vraiment récalcitrants. Rien qu'un bon petit coup de foam roller n'aurait pu régler. Je ne le savais pas. Maintenant, je le sais. J'ai mal géré ma douleur, j'aurais dû aller chez le chiro plus tôt et j'ai payé pour. Mais je ne me décourage pas pour autant, parce que je sais maintenant que je suis capable de le faire.