vendredi 31 mai 2013

Coopération corporelle

On est partis pour Ottawa le 25 mai au matin. Le temps était gris et il faisait drôlement froid. La 417 allait être longue... J'ai passé les 20 premières minutes du trajet avec de la glace sur la patte droite, question de finir ma job de domptage de tibia.

Fait que les deux heures de trajet ont fini par passer et on est débarqués au 55 Colonel By, pour aller chercher nos dossards. Je ne savais même pas encore si j'allais être en mesure de courir ce soir-là, c'est bien pour dire. On a aussi passé DEUX HEURES à attendre en file pour avoir la clé de notre chambre aux résidences universitaires. C'était pénible, j'avais faim et j'étais fatiguée. Le Monsieur était rendu au point où il en avait ras-le-bol de m'entendre répéter que j'avais mal au coeeeeeeur, parce que j'avais siiiiiiiiiiii faim... Inutile de vous dire la première chose que j'ai faite après avoir garroché mes affaires sur le lit. 

J'ai pris le temps de remettre de la glace pour 20 minutes et de faire une sieste. Je voulais être au sommet de ma forme, en mettant toutes les chances de mon côté pour réussir à courir. Je me suis appliquée à faire un taping si beau, que mon chiro en aurait pleuré de joie! J'étais prête. La fuel belt était pleine de Gatorade, mes jambes, de tape et ma tête, de détermination. Ça allait bien aller. La seule chose qui pouvait compliquer les choses était ma périostite. Le reste était sous contrôle, j'avias bien mangé durant les jours précédents, j'étais bien reposée et j'avais bien géré mon hydratation. il ne restait plus qu'à prendre le départ. Je me souviens clairement avoir avancé la tête haute et le pas sûr vers la ligne de départ, et d'avoir pris mon envol quelques secondes après y avoir posé le pied. C'était parti.

Kilomètre 1: J'ai fait attention à ma foulée, je me suis trouvé un lapin de fortune, puisqu'il n'y en avait même pas pour mon temps prévu. C'était un homme d'une quarantaine d'année, qui devait faire ça pour la première fois, mais qui courait à la bonne vitesse. Je me suis dit que ça durerait le temps que ça durerait, histoire de me partir à un rythme convenable.

Kilomètre 2: Oups, le lapin s'est arrêté. Parti trop vite, je suppose. J'ai tenté (vainement) de m'en trouver un autre, jusqu'à ce que je décide de me faire confiance et de setter mon propre pace, ce qui a été un succès jusqu'à la fin.

Kilomètre 3: Je courais depuis 22 minutes environ. Tout allait bien, le seuil critique tait passé, je n'aavais AUCUNE douleur, je pouvais donc continuer la course. YEAH!

Kilomètres 4-5-6: Méga bouchon au ravito, ça a ralenti! Je n'avais besoin de rien, je préfèrais gérer avec ma fuel belt, parce que j'avais la bonne quantité de liquide. On a croisé une équipe d'ambulanciers avec une dame qui a dû abandonner la course et mon coeur s'est serré. Elle était blessée.

Kilomètre 7 : Arg, ze down. Business as usual, ça va revenir.

Kilomètre 8 : Une madame m'a crié que j'avais de beaux bas (de compression, d'un magnifique rose nénane). Ça m'a vraiment donné le goût de rire. C'est vrai en plus qu'ils sont beaux, mes bas!

Kilomètre 9: Baof, on commence à se foutre d'être mort, quand il n'en reste qu'un seul, je suppose. Ce dernier kilomètre s'est bien passé. J'ai voulu pousser vers la fin, mais le mal de coeur s'est pointé, j'ai dû ralentir et j'ai fini en 1:16:01. 

Une autre médaille à ma collection
Pas pire pour une fille qui boitait quatre jours avant, hein? J'en ai déduit que c'était le stress. Deux jours après la course, je suis allée voir le chiro, qui m'a légèrement ri dans la face en me tâtant la jambe. "Ben là, Val, t'as presque plus rien!" 

Ouais. Tout ça pour presque plus rien. 

vendredi 24 mai 2013

Alerte au tibia déficient

Fidèle à moi-même, j'ai aggravé une blessure en pratiquant un autre sport, que je pensais inoffensif. J'ai donc encore plus mal au périoste, depuis que j'ai fait 21 kilomètres de vélo lundi passé. Je suis allée voir le chiro mercredi après-midi, c'était vraiment douloureux. J'en ai des bleus tout le long du tibia droit. Ça a cependant beaucoup aidé, mais peut-être pas assez pour me permettre un 10 km samedi.

On me dit d'essayer à un pace assez lent, genre 8:00-8:30/km, d'arrêter si j'ai mal, de marcher pour le reste. Ça semble être un bon compromis. Si je ne me sens pas bien demain, il se peut même que je doive éviter de prendre le départ.

On verra comment ça évolue. Pour le moment, j'en suis à l'onguent Traumeel, aux jambières de compression et à la glace. Ça a l'air de ça (Oui, mes jambières sont rose nénane!):

Super professionnel, au bureau
Fait qu'on va savoir demain. Je me donne jusqu'à 30 minutes avant la course pour décider. Wish me luck.

dimanche 19 mai 2013

Poussent poussent poussent, les bons gros légumes...

Ayant un balcon potable avec beaucoup de lumière, j'ai décidé que je me mettrais au jardinage. J'ai donc fait des recherches, posé des questions, fait des essais et j'ai finalement beaucoup appris. J'ai appris que l'on pouvait faire ses propres semis sans trop de problèmes, que les plants de tomates vendus au marché n'était pas ceux qui produisaient les tomates les plus savoureuses et que l'on pouvait passer une commande à la ferme du Zéphyr, à Montréal, pour des plants de tomates du patrimoine. Woaw. Vient ensuite la fameuse question qui tue : "On met quoi dans notre jardin?". Des tomates, bien entendu, mais aussi des poivrons, des courgettes, des fines herbes, de la laitue, des carottes rondes et des radis.

J'ai fait mes semis pour une certaine variété de tomates que je ne pouvais retrouver à la ferme. Il s'agit d'une tomate cerise appelée "Petit moineau" et donne des fruits très sucrés. Sans savoir que j'aurais dû planter plus que deux graines, au cas où la fonte des semis (un champignon) gâcherait tout, je me suis ramassée avec deux petites pousses pour lesquelles j'ai stressé pendant un bon mois, car si je les perdais, je n'en avais pas d'autres... 
Petites pousses de tomates
J'ai aussi semé des radis, qui ont rapidement germé et qui seront prêts à la fin du mois de mai. J'en ai semé d'autres deux semaines après les premiers, question d'en avoir quelques-uns en juin. Dans le même bac, j'ai semé des carottes, qui elles, seront prêtes à la fin du mois de juillet. 
Radis et carottes
J'ai acheté des oeillets d'Inde et des souci, question d'éloigner les insectes nuisibles. J'ai aussi planté mes fines herbes en conséquence. Si on a le bon compagnon avec le bon légume, on obtient de meilleurs résultats et on ne se bat pas avec les pucerons! 

J'ai aussi semé des petits pois, qui n'ont pas tardé à germer et à pousser rapidement. Voici mon premier plant de pois, trois jours à peine après s'être pointé le nez hors de la terre.
Petit pois deviendra grand!
Les photos datent du mois d'avril, juste avant mon déménagement. Depuis, tout a poussé, les radis sont presque prêts et les carottes ont maintenant de vraies feuilles. Les petits pois commencent déjà à produire, j'ai une cosse en devenir! Mes semis de tomates ont maintenant cinq jolies feuilles, mes oeillets d'Inde et mes souci sont pour la plupart déjà en terre et mes fines herbes sont presques toutes transplantées. J'ai aussi planté ma laitue, qui semblent pousser à la vitesse de l'éclair! Il ne me reste qu'à attendre ma commande du Zéphyr pour compléter mon jardin. D'autres photos viendront dans les jours qui suivent!

mercredi 1 mai 2013

Une session, un déménagement et 10km plus tard

Ouais ben, finalement, la session d'hiver était rough. J'ai travaillé fort et négligé ma vie sociale et mes écrits. Mais ça va, hein. J'ai des notes convenables et j'ai continué à courir.

Courir, parce que j'avais 10km au mois de février. Je pensais ne jamais être prête. J'ai été malade, je me suis blessée, j'ai slacké l'entraînement et je me suis retrouvée, trois semaines avant ma course, à paniquer parce que je n'étais pas prête. C'est là que j'ai eu l'idée du plan de marde le plus prodigieux ever, c'est à dire que je continuerais l'entraînement là où j'étais rendue et que le jour de la course, je courrais du mieux que je peux et que je finirais bien par finir. J'ai lâché mes objectifs de temps et je me suis concentrée sur l'endurance. De toute façon, c'était pas comme si j'avais réellement pu me fixer un objectif à atteindre, c'était mon premier.

Fait que je suis arrivée à Ottawa le 16 février dernier, avec ben du stress dans le bedon. On a été, le Monsieur et moi, chercher nos petits kits de course. Lui, il était bien content. Moi, j'avais juste envie de vomir. Ça partait mal, là, que je me disais. J'ai essayé de me convaincre, durant tout le reste de la journée, que j'allais avoir du fun, qu'on s'en sacrait, du chrono... Tout en me disant que j'aimerais bien ça finir en 1h20 gros max. J'ai quand même un peu d'orgueil.
Fait que c'est ça. Shit got real.

Alors on fast forward jusqu'au lendemain, on s'est levés à 5 heures... On regarde la température et on déchante vraiment gros. Ben oui, toi, ma seule course d'hiver, mon premier 10km, allait se passer à -29°C. C'est tu pas merveilleux. Non seulement j'allais devoir courir le double de ma distance habituelle, mais je devais aussi gérer le double de la distance habituelle à deux fois moins que la température habituelle. AHAHAHAHAH. Not. 

Je sais pas par quel mirable j'ai réussi à ingérer un déjeûner potable, mais c'est rentré et c'est pas ressorti. J'étais nerveuse. Angoissée. J'essayais vraiment de me convaincre de ne pas m'en faire. HAH! Comme si ça fonctionnait vraiment, ce genre d'affaire-là. Enfin, on est sortis prendre l'autobus (on a eu la brillante idée de ne pas prendre la voiture. Vraiment un bon move) dans le froid ottavien vers les 6 heures. Ouais, c'est tôt pour un dimanche matin. On était au milieu de nulle part et on se gelait les fesses solidement, comme en témoigne la photo suivante... 
Climat tropical

Le départ du Winterman avait lieu au Musée Canadien de la Guerre et au lieu d'un petit fusil ou d'un klaxon, nous avons eu droit à un coup de canon de l'armée. On peut pas vraiment avoir plus badass. En plus, pas de décompte. Juste un coup de canon pour faire sursauter tout le monde. Et là, le déclic. Ça allait être le fun, et j'allais considérer ça comme un gros party de course d'irréductibles pour qui ça prenait bien plus qu'un peu de froid pour les empêcher de courir. WOAH et quel party! J'étais en forme, j'avais du plaisir et la vue était pas mal du tout. Le parcours consistait en deux boucles de 5km chacune, ce qui aurait pu me décourager. Au contraire! Je savais à quoi m'attendre pour la deuxième et j'ai ainsi pu conserver mon énergie pour la dernière montée. J'ai fini avec un temps de 1h15, cinq minutes de moins que ce que je m'étais fixé comme seuil psychologique. 

Ce fut, somme toute, une expérience formidable. J'étais vraiment fière de l'avoir terminé et d'avoir eu la force de ne pas abandonner. Je regrette d'avoir attendu pour en parler ici, j'aurais aimé avoir le temps de le faire alors que c'était encore tout frais dans ma tête, mais les travaux scolaires et le déménagement ont contribué au retard. 

J'ai une autre expérience de course à raconter, mais ça, ça sera pour une prochaine fois. Pas dans trois mois, promis.