mercredi 5 décembre 2012

Mamie a fini

J'ai fini mon foulard.


J'en suis venue à bout, après avoir pesté contre les fils qui dépassaient et mon incapacité à les cacher comme il faut. Je le porte donc fièrement, parce que ça serait cave de ne pas exhiber le fruit de mon dur labeur.

J'ai aussi commencé un autre projet, que j'avais mentionné la dernière fois. Je vais par contre manquer de laine très bientôt et je devrai aller faire provision chez Effiloché, sur la Plaza St-Hubert. Quel dommage, je devrai aller me régaler des yeux dans le temps de la laine. J'ai vu pire comme supplice. En plus, la confiserie Oscar est à quelques pas seulement, j'en profiterai pour acheter du thé pour mes truffes au thé et au chocolat de Tanzanie.

En tout cas, la couverture fait penser à un granny square géant, crocheté à quatre brins. Je change um brin à chaque deux rangs, pour faire un dégradé. Jusqu'à maintenant, ça donne ça et je trouve le tout bien joli:


J'ai déjà la texture chunky des grosses mailles. Je trouve ça réconfortant, comme une bonne soupe, mettons. Lorsque j'aurai fini ma couverture, je m'attaquerai à un plus gros projet. Je vais faire une espèce de capuchon/foulard, qui n'est pas tout-à-fait un passe-montagne, ni un capuchon, ni un foulard. C'est comme un foulard infini qu'on peut ramener sur la tête. En tout cas, ça va être ben beau et ça va être tricoté en Brown Sheep laine/cachemire, et ça va avoir la couleur d'un beau pain d'épices. J'ai déjà hâte, ça va être chaud et doux ♥

Enfin, c'est tout pour les ouvrages en laine. Passons maintenant aux choses sérieuses, ma motivation. Ces temps-ci, j'ai tellement de la difficulté à me lever, le matin, c'est ridicule. Sauf lorsque je vais courir. Alors je me fais un point d'honneur de sortir un jour sur deux, pour bien me réveiller. J'y suis allée lundi et encore ce matin. Même distance, environ 5km. Mais mon temps! MON TEMPS! Ça diminue et je suis passée sous la barre des 35 minutes. WOU-AW. Je recommencerai aussi à augmenter ma distance d'un kilomètre à chaque deux semaines, à partir de dimanche, question de peut-être être prête pour le 17 février, je dis ça de même...

mercredi 28 novembre 2012

Crochet et adrénaline

J'avais promis que je reviendrais parler de ma première course toute seule et je ne l'ai pas fait, je m'en excuse. Enfin, je l'ai fait, et j'ai eu mon meilleur chrono de la saison.

J'avais tellement peur, que j'ai tenu la main de mon homme jusqu'à la ligne de départ. Le pauvre, il ne savait plus quoi faire pour me rassurer. J'ai eu mal au ventre durant tout le trajet pour se rendre au parc Maisonneuve et j'ai eu la tremblotte jusqu'au départ et probablement même après.

J'ai fini par franchir le premier kilomètre vraiment trop vite, en 6:30. Je savais que je ne pouvais pas maintenir le rythme, alors je me suis trouvé un lapin (merci, monsieur au chandail bleu!) et j'ai continué à un peu moins de 7:00/km, pour le reste du parcours. J'ai probablement été en mesure de pousser plus parce que j'étais seule et que j'avais personne à qui parler (!) pour m'essouffler davantage.

Il y avait aussi le vent et les feuilles. Je me suis surprise, durant quelques secondes, à fermer les yeux pour mieux sentir la brise. J'ai fini les cinq kilomètres en 35:05, en atteignant par le fait-même mon objectif pour cette année.

Et ensuite il y a eu l'augmentation de la distance parcourue jusqu'à 7.5 kilomètres et puis plus rien. Les antibiotiques, le rhume et la fatigue ont pris le dessus et m'ont mis K.O. durant trois semaines. J'ai recommencé à courir récemment, cinq kilomètres à la fois, avec un peu trop de marche à mon goût. Faudra se forcer si je veux être prête pour février.

Par contre, je me suis pas mal débrouillée en termes de divertissement, durant ce temps de repos forcé. Tout d'abord, j'ai presque fini mon foulard en granny squares, et ça ressemble à ceci:


Il ne me reste qu'à camoufler les fils et à me faire une belle frange à chaque extrémité. Il s'agit de mon premier VRAI projet de crochet, et juste la perspective de le terminer me rend folle de joie. Mon prochain projet sera une jetée dans les tons de rouge, d'orange et de jaune, pour le salon. J'ai l'approbation du Monsieur, alors j'en profite. 

J'ai aussi fait une excellente femme de maison de moi-même (mouin... mettons) et j'ai commencé ma popotte de Noël. Je suis vraiment contre toute forme de manifestation du temps des Fêtes avant le 1er décembre, mais quand on fait des gâteaux aux fruits confits, on n'a pas le choix, parce qu'il faut que ça soit fait au moins un mois avant la première dégustation, si on veut bien les imbiber d'alcool. 

Alors dimanche passé, j'ai décidé de transformer la cuisine de mes parents en chantier et j'ai fait mes gâteaux sans les manquer. Ils sont suffisamment cuits, ont l'air vriament trop délicieux et surtout, sont inaccessibles pour les trente prochains jours. Pour mieux résister à la tentation, je les ai relégués aux oubliettes mis dans le réfrigérateur d'appoint de mes parents, loin de ma vue. Mais avant de les cacher, j'ai quand même pris une photo, pendant qu'ils cuisaient, alors voici:


Ça a l'air follement bon. Mais ça, on ne le saura pas avant le 1er janvier. Patience...

mercredi 17 octobre 2012

Voir plus grand

C'est après avoir 5km lors du Marathon de Montréal, que j'ai décidé qu'il était temps de voir plus grand. Mon temps n'a pas cessé de s'améliorer, me récupère de mieux en mieux après chaque course et j'éprouve de plus en plus de plaisir à participer à ce genre d'événement.

Alors je me lance et je m'entraîne pour un 10km.

J'en ai parlé à ma kiné et à mon chiro et les deux m'ont donné le go. Ma première course de 10km aura lieu le 17 février, à Ottawa. Ben oui, je suis téméraire de même, moi. en plein hiver, let's go! Se geler les fesses, c'est toujours un bon moyen de se motiver à continuer, de toute façon, alors autant commencer comme ça.

Dans un autre ordre d'idées, j'ai oublié de mentionner que mon prochain 5km serait on my own. Et pis ça me fait franchement peur. N'étant pas encore assez rapide pour suivre le peloton, je me retrouve souvent derrière tout le monde. D'habitude, Monsieur court avec moi, en soutient moral. Mais là, niet. Je serai toute seule, comme une grande, avec personne pour me motiver à continuer quand je bloque au troisième kilomètre. A-yo-ye.

Fait que je vais me prévoir de la musique, pour me donner un peu de courage quand je vais en manquer. Je pense me monter une playlist pas mal épique, pour me trouver swell d'être encore capable de courir à l'arrivée!

J'en reparlerai quand l'exploit aura été accompli.

jeudi 4 octobre 2012

Parce que faut bien continuer

Pendant que j'ai quelques minutes de libres, entre deux bouchées de boulettes IKEA, j'ai pensé que je pourrais venir écrire un peu ici. Il s'en est passé, des choses, depuis mon dernier billet. Après une première course quand même assez hardcore, j'ai continué l'entraînement en vue de la Classique MEC du 2 septembre, à Longueuil. Celle-là, j'allais la courir avec mon copain. Bizarrement, malgré la nervosité, je me sentais en confiance. Je connaissais le parcours, puisque j'avais été courir là quelques fois déjà. Je me donnais la permission de marcher en cas de besoin et comme Hugo était là, j'étais rassurée, car je n'allais pas me retrouver seule en queue de peloton. Alors je me suis présentée là, à 8h, les deux tibias pleins de tape, parce que bien entendu, y'avait fallu que je me blesse quelques semaines avant ma course. T'sais, c'est ma luck, ça.

Fait qu'on est partis. J'étais derrière, comme j'avais anticipé, mais je n'étais pas seule. J'ai commencé mollo, j'ai fini par dépasser quatre ou cinq personnes, pour finir avec un beau temps de 38min 39sec. Ça, c'est cinq minutes de moins que ma course du mois d'août. C'est aussi moins que 40 minutes. Voici donc ma face de fille bien heureuse d'avoir fini sa course sans problème majeur.


Après cette course-là, j'ai encore repris l'entraînement, en vue du 5km du Marathon de Montréal, qui avait lieu le 23 septembre dernier. Fait que je me suis tapé des intervalles, pis des courses de 4-5km à la fois, le tout, accompagné des maux de coeur qui vont normalement avec. (Ouais, j'ai la fâcheuse manie de ne pas m'hydrater comme du monde... J'ai fini par régler le problème, mais dans le temps, j'le savions pas!) Bref, c'était un entraînement bien ordinaire, pas trop rough, idéal pour une petite distance. J'ai fini par me rendre jusqu'au 23 septembre sans me péter la gueule, ça c'est pas pire, non plus...

Le 23, je me suis réveillée avec des papillons dans l'estomac, pour faire changement. J'ai quand même réussi à ingurgiter une rôtie au beurre de peanuts et une demie banane, ce qui relève carrément de l'exploit. J'ai calé une bouteille de 250ml de Gatorade orange, sous le regard horrifié de mon homme (il déteste ça), et on est partis de chez lui dans la froidure du p'tit matin. J'avais les yeux p'tits, p'tits, p'tits, mais je me sentais prête. Je suis arrivée dans mon coral, la nervosité est tombée, et je savais que ça allait bien aller.

L'effet de foule m'a donné un sacré coup de pied aux fesses lorsque j'ai voulu abandonner, les bénévoles étaient super enthousiastes et les gens sur les trottoirs qui nous encourageaient ont créé une super ambiance de course. J'ai fini mon 5km en 36min 30sec exactement, sans nausées ni étourdissements. J'ai crashé en après-midi, j'étais vraiment fatiguée, j'ai fini par dormir un gros deux heures. Pour conclure, voici en prime ma face et celle de Hugo, alors qu'on chillait au Parc Lafontaine, après la course.


vendredi 17 août 2012

Repeat after me - Répète après moi

"Tout va bien aller."


C'est la phrase que j'ai tenté de me faire entrer dans la tête toute la journée de mercredi. La veille, en bonne fille impulsive que je suis, j'ai décidé de m'inscrire au 5km Endurance de Dollard-des-Ormeaux, parce que mon amie y allait, parce que les filles de Twitter y allaient et parce qu'on m'a dit que j'aurais du fun. J'y ai cru, là, c'est pour ça que j'ai décidé d'y aller. Sauf que je suis de nature nerveuse-sans-bon-sens et que j'ai été stressée au max toute la journée. 

J'arrive là, le ventre endolori par les crampes nerveuses, l'estomac à l'envers avec les papillons stressants qui viennent avec et je ne tiens plus en place. Je vais chercher mon dossard. Je rencontre Véronique, qui n'était pas sure, elle non plus, que c'était bien moi qui la regardait d'un drôle d'air. On parle un peu, l'angoisse descend d'au moins cinq étages, c'est bon signe. Je m'échauffe. Je me dirige vers la ligne de départ, avec mon amie et ses collègues. Là, juste là, j'ai les jambes comme du coton et je me demande vraiment comment je vais faire pour mettre un pied devant l'autre. Je me dis que j'ai juste à courir du mieux que je peux. 

Et puis là, c'est le départ, je sens mon coeur me lâcher, parce que c'est LÀ, maintenant, que ça se passe. La nervosité me tue après 200 mètres, je suis déjà essoufflée, mon coeur bat trop vite. J'essaie de tenir jusqu'au premier kilomètre. Pas de montre, ni de musique pour m'aider à tenir, je trouve ça extrêmement dur. Mon orgueil en prend un sacré coup, lorsque je vois un groupe de sexagénaires me dépasser comme si de rien n'était. A-yo-ye. Mon amie Anick part devant, je suis seule, maintenant. La chaleur m'achève et la station d'eau est à 2.5km, 2.5km qui n'arrivent pas assez vite à mon goût. Je feel tout croche, j'ai envie de pleurer, parce que je ne comprends pas pourquoi c'est si dur, puisque je l'ai déjà fait! La maudite crampe revient sans cesse, j'en ai assez, je viens de boire un peu d'eau et de m'asperger le dos avec le reste, on dirait que ça va un peu mieux. Le troisième kilomètre arrive, le calvaire recommence. J'avais franchement envie de me pousser et de ne pas finir, tellement je me sentais mal. Juste quand j'allais exploser, je croise Geneviève, qui avait déjà fini depuis un petit bout, et qui m'a accompagnée jusqu'à la toute fin. Ça a été une bénédiction, vraiment. Je me sentais seule et pas très bonne, en plus de me sentir étrangement mal. Oui, il faisait chaud, oui, c'était humide, mais j'avais déjà couru dans de pires conditions. Là, j'avais quelqu'un pour m'accompagner, et ça m'a redonné un peu de courage pour terminer la course. 

J'ai fini par me rendre à la ligne d'arrivée, et ce qui devait arriver arriva, j'ai triomphalement dégueulé ma collation devant Geneviève, en guise de remerciement et de gâchis de première impression. On en a ri, mon orgueil était quand même grandement ratatiné... Mais j'ai survécu. J'ai su plus tard dans la soirée que j'avais couru 5 km avec un début de gastro, à la chaleur et à l'humidité. Tout ça, avec un temps pas si loin de mon temps habituel. J'ai peut-être fini avant-avant dernière, je suis peut-être loin derrière dans ma catégorie d'âge, mais essayez de faire ça dans l'état de santé où j'étais et on s'en reparlera. J'ai brisé la glace et pas rien qu'à peu près. Amenez-en d'autres, j'suis prête.

Remerciements, comme aux Oscars :

Anick, pour avoir assez insisté pour me donner le goût de m'inscrire
Isabelle (C'est bien ça?) et Véronique, pour m'avoir évité un infarctus, en me calmant un peu les nerfs
Geneviève, pour m'avoir sauvé la vie
Sylvie pour être venue nous encourager (Yééé! J'ai pu te voir!)

L'expérience était juste plus chouette parce que vous étiez-là! Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seconde. Même avec le vomi. ;)

mercredi 1 août 2012

Révision d'objectifs et chiâlage vestimentaire

Donc, comme les blessures ne se guérissent pas au rythme souhaité, je dois réviser mes objectifs. Courir mon 5km en 35 minutes n'est pas réaliste compte tenu du fait que j'ai dû prendre une pause de course de TROIS semaines. Trois longues semaines qui furent un enfer sur terre, dois-je préciser. Je cours 5km en 42 minutes assez facilement (Lire: En n'ayant pas envie de mourir aux deux minutes), alors je crois que viser 39 minutes (Non, pas 40, quand même, 39...) est raisonnable et que ce sera possible à atteindre avant le 2 septembre. Oui, le 2, car je ferai la Classique MEC au parc Michel-Chartrand, à Longueuil, avant de me lancer et de compléter le 5km du Marathon de Montréal vingt jours plus tard.

Assez pour la révision d'objectifs. Passons maintenant aux choses sérieuses. Quelqu'un, sur Twitter, a fait un commentaire sur l'absence de poitrine des athlètes olympiques, ce qui m'a fait penser à la fameuse idée préconçue qui veut qu'une sportive ne fasse pas plus d'un bonnet B. Idée qui se reflète dans les vêtements adaptés au sport. Essayez-donc de trouver un soutien-gorge qui offre, justement, du soutien, pour un 34 DD, voir. C'est ça que je pensais, c'est rare comme de la marde de pape. Parce qu'on sait toutes qu'il faut 1- Soit être mince avec des seins de grosseur raisonnable (Moins de C) ou 2- Plus Size avec des seins qui frôle le 40G pour pouvoir aller acheter son stock chez Addition-Elle. Si ton tour de poitrine est dans le 34 et que tu fais du DD, t'es faite. Gutted. On n'a rien pour toi. Parce que si tu es mince et sportive, forcément, t'es pas supposée avoir de seins. C'est d'un ridicule!

C'est la même chose pour les maillots de bain de sport. Un maillot speedo, dos croisé, sans soutien à l'intérieur, ça ne me sert à RIEN. J'ai pas envie d'aller faire des longueurs en bikini fancy, je veux quelque chose de confortable afin d'éviter les euh, débordements, appelons-ça comme ça. Mais, semble-t-il, je ne fais pas partie de la clientèle cible.

Fait que, chers fabriquants de vêtements sport, si vous offriez quelque chose pour les filles comme moi qui veulent du confort et du soutien à un prix raisonnable, vous auriez mon argent, c'est clair. Mais jusqu'à maintenant, vous ne me rendez pas la tâche facile, c'est même plutôt difficile, de vous donner mon argent, vous n'avez pratiquement rien pour moi. Dommage.

lundi 23 juillet 2012

Comment se jinxer 101

Je suis le genre de fille qui ne court pas après le bus en gougounes, qui modère sa vitesse dans les escaliers et qui a compris qu'il y a toujours un métro qui va passer après celui que je vais manquer si je cours pas pour me garrocher dedans (Bon, ok, pas si c'est le dernier). Sauf que des fois, je me jinxe. J'me crois invincible, et je finis par me péter la gueule de manière pas chic du tout.

J'suis TELLEMENT bonne là-dedans, me jinxer. Tellement, que lorsque je décide, pour UNE fois, de monter les escaliers roulants parce que j'allais être en retard, je me pète la gueule solidement. Sérieusement, je ne me suis jamais blessée à ce point auparavant. Je me sentais FABULOUS, je revenais du gym, j'avais plein d'énergie et surtout, j'avais la capacité de les monter, les maudits escaliers. Et pis là, j'ai euh, comment dire, surestimé le coefficient de diminution de la marche, rendue en haut. J'ai pas levé la jambe assez haut et puis j'ai trébuché. Je suis tombée sur les genoux, avant que le bras gauche ne décide de me lâcher et me fasse lourdement tomber sur le côté, comme une éléphante qui s'écrase. Rendue-là, j'avais les genoux en sang et l'orgueil ben bas... Mon coude gauche était aussi hors d'usage et un hématome multicolore était en cours de formation sur mon bras droit. Chic.

En plus d'avoir eu à endurer un paquet de jokes pas drôles de femme battue, j'ai eu à clopiner jusque chez mon chiro, un mardi matin, avec un genou qui refusait de déplier (le salaud) et un coude enflé. Que du bonheur. fait que je rentre là, pour me faire dire de prendre ça chill pendant une semaine et de me tenir sage comme une image. Une image, ça court pas. Ça veut dire que je suis clouée à mon sofa, ça, hein? Ouais, c'est ce que ça veut dire. Mais c'est pas tout! On arrive au coude, là, le coude enflé qui fait mal même quand j'y touche pas. Il se trouve que j'avais déjà une tendinite là avant de tomber et que j'ai probablement empiré mon cas lors de ma chute. Fait que BAM! congé forcé de gym pour 3 semaines. Pas le droit de rien soulever. Iiiiiih, ça va être le fun.

Tout ça pour dire que je trouve le temps long. Si j'avais été sage comme j'en ai l'habitude, je ne me serais pas fait mal et je pourrais aller faire du sport. Mais non. alors je vais passer mes vacances à écrire, à faire du crochet avec ma main valide et à pester contre ma jambe qui élance. Bra-vo.


lundi 16 juillet 2012

Les trente premières

Au tout début, mes sorties de course se résumaient à un difficile 15 minutes dans les rues du voisinage et puis à quelques centaines de mètres de marche, pour récupérer. Maintenant que je me sais capable de dépasser la barre des 30 minutes, un problème survient à chaque fois, lorsque je cours seule. Le temps devient long. Je trouve laborieux de continuer après une demie-heure. Lorsque je cours avec des gens, je n'ai pas ce problème, puisque souvent, on arrive à converser un peu, malgré l'effort, mais seule, c'est inévitable. On dirait que malgré que mon corps soit en mesure de continuer, le mental, lui, bloque. J'ai beau écouter de la musique, passer en revue mes problèmes et leur trouver des solutions, me concentrer sur la sensation de mes semelles sur le sol, après un certain temps, je n'ai plus rien pour occuper mes pensées et continuer devient très pénible. On dirait qu'une sorte de lassitude s'installe pour m'empêcher de continuer.

Et ça me fait peur.

Cinq kilomètres en plus ou moins 35 minutes est mon objectif pour cette année. À la limite, je peux me pousser assez pour endurer les cinq dernières minutes. Sauf que lorsque j'en serai rendue à des sorties de 7-8 kilomètres (objectif à moyen-terme, disons un an?), j'ai peur de me démotiver.

Je me demande donc si c'est normal, si ça va perdurer ou si ça va se régler avec le temps. Sinon, s'il y a un moyen de passer par-dessus cette lassitude du trente minutes...

lundi 9 juillet 2012

Faire le vide

J'écris ça en écoutant une magnifique reprise de The Scientist de ColdPlay par Willie Nelson (!!!).

Je me disais plus tôt aujourd'hui qu'étant donné que cette semaine sera pleine d'angoisse et d'insécurité, j'allais devoir me perdre dans l'activité physique pour pouvoir m'en sortir saine d'esprit. C'est une chose que je n'aurais jamais pu concevoir il y a de cela un an. Je suis donc allée me débarasser de mes soucis en allant m'entraîner.

Soulever des poids me défoule. Le stress me drive tellement, qu'on dirait que je pourrais soulever un mammouth (C'est gros, un mammouth). On dirait que tout d'un coup, j'ai des réserves d'énergie insoupçonnées dans lesquelles je peux puiser. Parfois, j'ai seulement besoin d'aller courir, de faire le vide en me concentrant sur le rythme de mes pas sur le bitume, de ressentir mon high d'endorphines post-course, pour me libérer du poids sur mes épaules. La course, c'est un remède pour le coeur. 

Je pense que je devrais survivre à cette semaine, parce que maintenant, je sais gérer mon angoisse. Quand je sens ma poitrine qui se serre et les larmes me monter aux yeux, je sais quoi faire.

Bonus : Vous aussi, vous pourrez l'écouter, ma chanson.



samedi 7 juillet 2012

Courir pour aimer son corps

Hier, je suis allée chez le médecin. Après m'avoir félicitée d'avoir perdu 30 livres en un peu plus d'un an, celui-ci a cherché à savoir comment j'y suis arrivée. Il m'avait demandé, l'an passé, si j'avais besoin de ressources, mais je lui avais répondu que j'allais y arriver moi-même. Et c'est ce que j'ai réussi à faire.

Après avoir mentionné les changements apportés à mon alimentation, j'ai parlé du sport. J'ai parlé de la haine que j'avais envers le sport qui s'est transformée graduellement en passion. Et mon médecin m'a alors parlé d'endorphines, de bien-être et d'image corporelle.

Quand il demande à ses patients de perdre du poids, il leur demande de mieux manger, mais insiste beaucoup sur l'activité physique. Selon-lui, en sortant d'un mode de vie sédentaire et en bougeant de plus en plus, on arrive à apprécier son corps. On est en mesure de s'aimer un peu plus, parce qu'en pratiquant un sport, on apprend à faire confiance à son corps, à évoluer avec lui et à s'en faire un ami.

Si on court, c'est parce qu'on fait confiance à nos jambes, on se fie à notre corps pour nous transporter et nous procurer la sensation de bien-être causée par les endorphines par la suite. On arrive à un point où on ne peut plus détester son corps. Celui-ci se transforme grâce à son énergie. Si on peut en venir à s'apprécier, c'est parce notre corps, cette machine extraordinaire, s'est transformé lui-même, un pas à la fois. Suffit de faire fonctionner ladite machine.

jeudi 5 juillet 2012

Pages légères pour saison estivale

Ça ne sert à rien, à chaque été, c'est la même chose. Je me plonge dans la science-fiction et je dévore les ouvrages en un rien de temps. C'est comme ça. Dès que mai se pointe le bout du nez, je lâche tout et je me paie un voyage de deux ou trois mois dans l'espace ou dans le futur. Ou les deux, selon la lecture choisie. 


L'an passé, c'était la série Hypérion, un space-opera absolument extraordinaire, dont les personnages me hantent encore. Dan Simmons a su me captiver pendant au moins trois semaines, alors que je feuilletais les quatre - huit, en format de poche - livres de la série. Tout est parfait. Des méthodes de voyage spatial à l'intégration futuriste des différentes religions, tout s'emboîte parfaitement et coule comme le fleuve Théthys au travers des portails distrans.


Ensuite, j'ai plongé dans la trilogie Mars, de Kim Stanley Robinson. C'était captivant. La recherche mise dans ces ouvrages est impressionnante. Pour une mordue d'astronomie et de voyages spatiaux comme moi, cette lecture était vraiment du bonbon. Lourd, mais si intéressant!


Cette année, je m'intéresse au soleil, avec le premier tome de la série Élévation, de David Brin. Un peu moins accrocheur que ce que j'ai déjà lu, c'est tout de même un livre passionnant. Je n'en ai pas encore terminé la lecture, mais je crois déjà que je serai en mesure de finir la série bientôt. Après, je ferai surement un bon dans le passé avec Jules Verne, avec le Tour du monde en quatre-vingts jours

Je suis certaine de ne pas être la seule qui se tourne vers un genre littéraire différent à chaque saison.  C'est bien connu, en été, les gens lisent ce qu'ils appellent des lectures légères, estivales. Pour moi, c'est la science-fiction. Pour vous, c'est quoi?

mardi 3 juillet 2012

Désespérances et normalité

C'est peut-être moi qui ne travaille pas assez fort, ou c'est peut-être mon coeur qui n'est pas assez robuste, mais après sept mois d'entraînement, je ne réussis toujours pas à courir 5km à une vitesse acceptable. Non, je corrige : Je ne réussis même pas à courir 5km. À part la déception et le désespoir, je me suis demandé si c'était normal. On voit régulièrement des gens réussir un programme genre Couch-to-5k en moins de deux mois, alors sept mois sans réussir, c'est... bizarre. Non seulement la distance n'augmente pas, mais la vitesse est de pire en pire. Je cours aussi lentement que je marche! 

Je ne comprends pas ce qu'il se passe. J'ai beau me dire qu'au moins, je prends mon temps, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que je ne suis peut-être pas normale. Je ne suis peut-être pas faite pour faire de la course, ou bien devenir une athlète. Je suis peut-être juste faite pour être en mesure de pratiquer un sport sans nécessairement devenir bonne ou avoir beaucoup d'endurance. Je suis peut-être celle qui, malgré ma capacité de courir, serait la première piétinée par un mammouth lors d'une partie de chasse préhistorique, parce que la sélection naturelle en aura décidé ainsi.

Je continue malgré tout, mais le 23 septembre arrive à grands pas et je ne pense pas être prête à temps pour la course. Au rythme où ça évolue (en fait, ça n'évolue pas du tout...), ça risque fort bien d'être un échec et ça, ça me fait peur. J'ai travaillé tellement fort depuis le mois de décembre, pour arriver à courir, que je ne pardonnerais pas à mon corps de m'avoir trahie de cette manière.

J'en ai parlé à mon copain, qui lui me dit qu'il a entièrement confiance en moi et qu'il me croit capable de réussir. J'aimerais vraiment y croire, sauf que pour le moment, je doute plus qu'autre chose. Il est optimiste, il m'encourage, mais de mon côté, je viens de frapper un mur. Je ne comprends pas, je trouve ça injuste et je ne sais pas du tout comment obliger mon corps à coopérer. C'est beau, l'optimisme, mais je n'y arrive plus. Je n'ai pas envie d'abandonner, j'ai envie de relever le défi, j'ai envie de me dépasser, sauf qu'on dirait que mon enveloppe physique me nargue, qu'elle me dit "NANANANA! Tu réussiras pas, parce que MOI, j'ai décidé que tu serais pas bonne! NANANANA!".


Bon sang que c'est frustrant.

mardi 26 juin 2012

Ça finit là

Ça fait plus d'un an que je fais des efforts afin de perdre du poids. Je suis passée de 173 livres à 145, en bougeant plus et en réapprenant à manger comme il faut.

J'avais comme objectif initial 140 livres, mais j'ai révisé ça ce matin. Ça fait trois mois que je ne perds plus un gramme et que je me maintiens comme une pro. Je commence à être confortable dans mon moi de 145 livres. J'en suis au point où peu importe si ça continue ou pas de descendre, je suis à l'aise avec l'image que me renvoie le miroir. Fait que c'est ça. Alors ça finit là. On arrête.

Je continuerai à bien manger et à faire du sport, cependant, mon objectif est révisé. Je veux gagner en masse musculaire, je veux être plus forte. Je sais que je risque fort bien de finir par mincir encore, mais je me fous un peu du résultat en chiffres. La balance peut bien me montrer ce qu'elle veut, reste que je suis satisfaite.

Comme quoi que y'a que les fous qui changent pas d'idée, comme dirait ma mère.

dimanche 24 juin 2012

Frustration de bris de corps

J'ai toujours été sédentaire. À l'école primaire, j'étais la cible de moqueries car je courais aussi vite qu'une tortue. J'avais peur du ballon lorsqu'il se dirigeait vers moi, et je perdais toujours au tir au poignet. Ça ne s'est pas amélioré au secondaire, lorsque j'ai lamentablement échoué une étape en éducation physique, discipline normalement supposée faire remonter une moyenne qui tire vers le bas. Puisque j'avais toutes les raisons du monde de détester le sport, eh bien je suis devenue une sédentaire endurcie. Pas de vélo, pas de marche, pas de course, je suis bien trop mauvaise pour en faire.

Ça a duré jusqu'à mes 25 ans, puis ça a fini par changer. Je me trouvais grosse, je n'étais pas en forme et je me détestais. Mon copain et ma soeur m'ont encouragé à marcher et à m'inscrire à des activités amusantes, comme l'aérobie ou la Zumba. Ensuite, j'ai voulu commencer à courir, pour pouvoir suivre mon copain et accessoirement, avoir des jambes d'enfer. C'est là que les choses se sont gâtées. J'ai souffert, au point où je me suis prise à regretter le temps où j'étais sédentaire et que mon seul risque de blessure était celui de me couper un bout de doigt avec une mandoline. 

C'est à ce moment que j'ai appris la chose la plus importante qu'un sportif doit savoir. On n'a pas BESOIN d'avoir mal. L'effort doit y être, bien-sûr, mais la douleur, elle, jamais. Si ça fait mal, on arrête et on reprend une autre journée, c'est tout. Aggraver une blessure par orgueil, comme on dit en latin, c'est pas un bon move. Il faut apprendre à écouter son corps et comprendre que celui-ci a ses limites. Si on a été sédentaire toute notre vie, notre corps a besoin de temps pour s'acclimater à l'impact et au mouvement.

Si on se fait mal, il faut aussi se reposer et se donner du temps pour guérir. Il vaut mieux se reposer deux jours que de se retrouver au repos complet pendant un mois, parce qu'on n'aura pas écouté son corps. De plus, il ne faut pas hésiter à consulter. Il est important de savoir la nature du problème et quoi faire pour l'éviter à l'avenir. Je consulte un chiropraticien depuis deux ans et il c'est lui qui me guide lorsque ça va moins bien. J'aurais pu me ramasser en béquilles plus d'une fois, s'il n'avait pas été là pour m'arrêter et me mettre au repos quand il le fallait.

En prenant un temps d'arrêt, on peut avoir peur de perdre notre motivation. J'ai encore cette crainte-là. Quand je me suis fait mal pour la première fois, on m'a dit de me reposer une semaine. Pour moi, c'était comme si on me mettait en punition dans un coin. Un peu comme lorsque nos parents nous interdisaient de regarder la télévision parce qu'on a fait un mauvais coup. La frustration ressentie était immense. Pourquoi devrais-je me reposer alors que tout allait si bien, alors que je commençais à m'améliorer? Je crois avoir révisé mon vocabulaire de sacristie dans ma tête au moins deux ou trois fois. Et puis je me suis résignée à écouter mon professionnel de la santé. J'ai pris ma semaine de repos et une fois celle-ci terminée, j'ai compris pourquoi je devais ralentir. Une course sans douleur au terme d'un congé d'une semaine peut faire des miracles sur la motivation. Rien de tel que se sentir libre et maître de son corps pour recommencer l'entraînement et avoir le goût de continuer. 


vendredi 22 juin 2012

Running shoes et figures de style


Il m'arrive parfois de faire de bizarres mélanges. J'explique.

Mercredi, 19h, salle de classe du pavillon Jean-Brillant de l'UdeM. Examen final de rédaction (Ugh!). Je reçois une feuille m'indiquant le nombre de mots, le thème, le niveau de langue (Soutenu), ainsi que le nombre et la nature de figures de style à utiliser (Six, en tout. Dont un chiasme et un oxymore). Je regarde ma collègue avec de gros yeux, elle fait de même.

Ouaip.

"Et pourtant, je l'aimais..."

...

...

...

Tu parles d'un thème poche!

Eh bien, j'ai fini par parler de ma première paire de souliers de course. Quel texte cul-cul. Je ne pensais jamais tomber aussi bas en matière de figures de style ringardes. Des extraits? Envoye-donc!

"Un couple de souliers athlétiques, patriarche de la collection, tombé dans le gouffre infini de l'oubli."

"Autrefois glorieuses chaussures, maintenant glorieuses chaussures d'autrefois."

"Légères comme le pollen du printemps, telles des escarpins de spartiate, mes nouvelles compagnes m'enivrent."

"Et cette paire de souliers que j'ai délaissée. Pourtant, je l'aimais..."

Bon, c'est assez. Je vous entends déjà rire.

mardi 19 juin 2012

Faut bien commencer à courir, quand même

Peut-être que ça va finir en mémérage, peut-être que ça va devenir quelque chose de bien.

J'ai pour mon dire que si j'écris, c'est pour que ce soit lu, sinon, autant garder tout ça dans ma tête, c'est beaucoup moins compliqué. Fait que j'écris sur un paquet d'affaires, mais jamais sur la politique, je laisse ça à d'autres plus passionnés que moi. De toute façon, étant donné le climat actuel et toutes le opinions émises sur le sujet, je peux bien vivre sans émettre la mienne.

Autant parler de conquête spatiale, d'activité physique (de course!), de mon perpétuel combat opposant mon corps (im)parfait et mon cerveau de merde, de littérature ainsi que du merveilleux boulot de traducteur. Ça risque d'être pas mal plus léger sur l'estomac littéraire (ou pas!).