Courir, parce que j'avais 10km au mois de février. Je pensais ne jamais être prête. J'ai été malade, je me suis blessée, j'ai slacké l'entraînement et je me suis retrouvée, trois semaines avant ma course, à paniquer parce que je n'étais pas prête. C'est là que j'ai eu l'idée du plan de marde le plus prodigieux ever, c'est à dire que je continuerais l'entraînement là où j'étais rendue et que le jour de la course, je courrais du mieux que je peux et que je finirais bien par finir. J'ai lâché mes objectifs de temps et je me suis concentrée sur l'endurance. De toute façon, c'était pas comme si j'avais réellement pu me fixer un objectif à atteindre, c'était mon premier.
Fait que je suis arrivée à Ottawa le 16 février dernier, avec ben du stress dans le bedon. On a été, le Monsieur et moi, chercher nos petits kits de course. Lui, il était bien content. Moi, j'avais juste envie de vomir. Ça partait mal, là, que je me disais. J'ai essayé de me convaincre, durant tout le reste de la journée, que j'allais avoir du fun, qu'on s'en sacrait, du chrono... Tout en me disant que j'aimerais bien ça finir en 1h20 gros max. J'ai quand même un peu d'orgueil.
Fait que c'est ça. Shit got real.
Alors on fast forward jusqu'au lendemain, on s'est levés à 5 heures... On regarde la température et on déchante vraiment gros. Ben oui, toi, ma seule course d'hiver, mon premier 10km, allait se passer à -29°C. C'est tu pas merveilleux. Non seulement j'allais devoir courir le double de ma distance habituelle, mais je devais aussi gérer le double de la distance habituelle à deux fois moins que la température habituelle. AHAHAHAHAH. Not.
Je sais pas par quel mirable j'ai réussi à ingérer un déjeûner potable, mais c'est rentré et c'est pas ressorti. J'étais nerveuse. Angoissée. J'essayais vraiment de me convaincre de ne pas m'en faire. HAH! Comme si ça fonctionnait vraiment, ce genre d'affaire-là. Enfin, on est sortis prendre l'autobus (on a eu la brillante idée de ne pas prendre la voiture. Vraiment un bon move) dans le froid ottavien vers les 6 heures. Ouais, c'est tôt pour un dimanche matin. On était au milieu de nulle part et on se gelait les fesses solidement, comme en témoigne la photo suivante...
Climat tropical
Le départ du Winterman avait lieu au Musée Canadien de la Guerre et au lieu d'un petit fusil ou d'un klaxon, nous avons eu droit à un coup de canon de l'armée. On peut pas vraiment avoir plus badass. En plus, pas de décompte. Juste un coup de canon pour faire sursauter tout le monde. Et là, le déclic. Ça allait être le fun, et j'allais considérer ça comme un gros party de course d'irréductibles pour qui ça prenait bien plus qu'un peu de froid pour les empêcher de courir. WOAH et quel party! J'étais en forme, j'avais du plaisir et la vue était pas mal du tout. Le parcours consistait en deux boucles de 5km chacune, ce qui aurait pu me décourager. Au contraire! Je savais à quoi m'attendre pour la deuxième et j'ai ainsi pu conserver mon énergie pour la dernière montée. J'ai fini avec un temps de 1h15, cinq minutes de moins que ce que je m'étais fixé comme seuil psychologique.
Ce fut, somme toute, une expérience formidable. J'étais vraiment fière de l'avoir terminé et d'avoir eu la force de ne pas abandonner. Je regrette d'avoir attendu pour en parler ici, j'aurais aimé avoir le temps de le faire alors que c'était encore tout frais dans ma tête, mais les travaux scolaires et le déménagement ont contribué au retard.
J'ai une autre expérience de course à raconter, mais ça, ça sera pour une prochaine fois. Pas dans trois mois, promis.
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