C'est la phrase que j'ai tenté de me faire entrer dans la tête toute la journée de mercredi. La veille, en bonne fille impulsive que je suis, j'ai décidé de m'inscrire au 5km Endurance de Dollard-des-Ormeaux, parce que mon amie y allait, parce que les filles de Twitter y allaient et parce qu'on m'a dit que j'aurais du fun. J'y ai cru, là, c'est pour ça que j'ai décidé d'y aller. Sauf que je suis de nature nerveuse-sans-bon-sens et que j'ai été stressée au max toute la journée.
J'arrive là, le ventre endolori par les crampes nerveuses, l'estomac à l'envers avec les papillons stressants qui viennent avec et je ne tiens plus en place. Je vais chercher mon dossard. Je rencontre Véronique, qui n'était pas sure, elle non plus, que c'était bien moi qui la regardait d'un drôle d'air. On parle un peu, l'angoisse descend d'au moins cinq étages, c'est bon signe. Je m'échauffe. Je me dirige vers la ligne de départ, avec mon amie et ses collègues. Là, juste là, j'ai les jambes comme du coton et je me demande vraiment comment je vais faire pour mettre un pied devant l'autre. Je me dis que j'ai juste à courir du mieux que je peux.
Et puis là, c'est le départ, je sens mon coeur me lâcher, parce que c'est LÀ, maintenant, que ça se passe. La nervosité me tue après 200 mètres, je suis déjà essoufflée, mon coeur bat trop vite. J'essaie de tenir jusqu'au premier kilomètre. Pas de montre, ni de musique pour m'aider à tenir, je trouve ça extrêmement dur. Mon orgueil en prend un sacré coup, lorsque je vois un groupe de sexagénaires me dépasser comme si de rien n'était. A-yo-ye. Mon amie Anick part devant, je suis seule, maintenant. La chaleur m'achève et la station d'eau est à 2.5km, 2.5km qui n'arrivent pas assez vite à mon goût. Je feel tout croche, j'ai envie de pleurer, parce que je ne comprends pas pourquoi c'est si dur, puisque je l'ai déjà fait! La maudite crampe revient sans cesse, j'en ai assez, je viens de boire un peu d'eau et de m'asperger le dos avec le reste, on dirait que ça va un peu mieux. Le troisième kilomètre arrive, le calvaire recommence. J'avais franchement envie de me pousser et de ne pas finir, tellement je me sentais mal. Juste quand j'allais exploser, je croise Geneviève, qui avait déjà fini depuis un petit bout, et qui m'a accompagnée jusqu'à la toute fin. Ça a été une bénédiction, vraiment. Je me sentais seule et pas très bonne, en plus de me sentir étrangement mal. Oui, il faisait chaud, oui, c'était humide, mais j'avais déjà couru dans de pires conditions. Là, j'avais quelqu'un pour m'accompagner, et ça m'a redonné un peu de courage pour terminer la course.
J'ai fini par me rendre à la ligne d'arrivée, et ce qui devait arriver arriva, j'ai triomphalement dégueulé ma collation devant Geneviève, en guise de remerciement et de gâchis de première impression. On en a ri, mon orgueil était quand même grandement ratatiné... Mais j'ai survécu. J'ai su plus tard dans la soirée que j'avais couru 5 km avec un début de gastro, à la chaleur et à l'humidité. Tout ça, avec un temps pas si loin de mon temps habituel. J'ai peut-être fini avant-avant dernière, je suis peut-être loin derrière dans ma catégorie d'âge, mais essayez de faire ça dans l'état de santé où j'étais et on s'en reparlera. J'ai brisé la glace et pas rien qu'à peu près. Amenez-en d'autres, j'suis prête.
Remerciements, comme aux Oscars :
Anick, pour avoir assez insisté pour me donner le goût de m'inscrire
Isabelle (C'est bien ça?) et Véronique, pour m'avoir évité un infarctus, en me calmant un peu les nerfs
Geneviève, pour m'avoir sauvé la vie
Sylvie pour être venue nous encourager (Yééé! J'ai pu te voir!)
L'expérience était juste plus chouette parce que vous étiez-là! Si c'était à refaire, je n'hésiterais pas une seconde. Même avec le vomi. ;)
Ça va te faire une tellement bonne histoire à raconter à tes petits-enfants!
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