jeudi 23 avril 2015

Histoire de tibias

Je vous ai déjà parlé de mes tibias? Là, c'est le temps. J'ai déjà trois demi-marathons à mon actif, Ottawa devait être le quatrième, avec promesse que ce serait le dernier. Devait, à l'imparfait, parce que mes tibias m'ont bien fait comprendre que ça ne leur tentait pas cette année. J'ai donc dû mettre ma préparation en veilleuse, parce que je n'étais pas en mesure de faire le volume nécessaire à une bonne préparation. Bouh. Mais rien ne sert d'être triste, puisque ça ne compromet en rien ma participation à l'Équipe formidable! La seule chose que ça compromet, c'est ma distance, qui passe de 21.1km à 10km.

Suis-je déçue? Oui, un peu, mais pas tant. Je suis heureuse de pouvoir tout de même courir et de poursuivre cette super aventure! Il me reste un mois d'entraînement et je compte en tirer le maximum. Je compte quand même faire mon meilleur temps, puisque je suis entraînée en conséquence et que j'ai pu faire un max de cardio durant les dernières semaines (je suis aussi une bébé cycliste, remember?), ce qui sera plutôt payant, je le sens...

Bébé-cycliste lors de son première Camilien de l'année

D'autres affaires

La saison de triathlon débute bientôt (!!!) et j'ai déjà quelques événements de prévus au calendrier. Ça ressemble à ça :

3 mai : Aquathlon de la montagne, UdeM (750m natation, 5km course)
17 mai : Duathlon Sorel-Tracy (Distance intermédiaire - 2.5km course/11km vélo/2.5km course)
11 juillet : Triathlon de Saint-Lambert (Distance sprint)
5 septembre : Triathlon Duchesnay (Distance sprint)
12 septembre Triathlon Esprit Montréal (Distance sprint)

J'ai aussi le 48h à vélo du 25 au 27 septembre, pour la fondation Make-A-Wish.

Ça va me faire une saison bien remplie, avec beaucoup de vélo et de belles rides. Yeeeah!

vendredi 5 décembre 2014

Une formidable aventure

L'année tire à sa fin, la saison est finie, le repos annuel aussi. Hein? Quoi?

Oui, oui, ça fait déjà deux semaines que j'ai couru mon demi marathon, ma dernière course de 2014. J'ai pris mon repos annuel, j'ai été donner du sang (timing de feu) sans trop affecter mon entraînement et je suis maintenant prête à recommencer.

Rcommencer. Comment? J'ai toujours un petit vide sportif après une course importante. Je réévalue mes objectifs et je suis en quête d'un nouveau but intéressant, d'un nouveau projet emballant. C'est là que l'Équipe Formidable est arrivée dans le décor.

On m'a proposé de faire partie de ce projet, qui a éé mis sur pied en vue de la Fin de semaine des courses Tamarack d'Ottawa (TORW, l'acronyme anglais, pour les intimes). Pourquoi pas? J'ai donc dit oui. Je fais maintenant partie des 20 coureurs de l'Équipe Formidable et je prendrai part du demi-marathon. Notre mission? Encourager les coureurs qui se seront inscrits à Ottawa cette année en publiant régulièrement des nouvelles de notre entraînement et en gardant le niveau de motivation bien ancré au plafond.

Je suis fière de pouvoir dire que je fais partie d'un tel projet. Je ne suis peut-être pas rapide, je ne cours peut-être pas un demi en moins de deux heures, mais mon but, c'est de montrer que peu importe le chrono, il est possible de franchir la ligne d'arrivée avec le sourire et de ressentir une immense fierté d'avoir couru une telle distance.

Restez branchés sur mon compte Instagram et sur mon compte Twitter pour suivre mon entraînement au jour le jour!

mercredi 3 décembre 2014

L'engourdi du coeur

Il y en a pour qui c'est novembre. D'autres (j'en fais partie) pour qui c'est décembre. Une espèce d'engourdissement du bonheur qui prend quand même pas mal de place. L'envie de pas sortir, l'envie de pas se forcer pour avoir l'air de bonne humeur. Ça finit toujours par passer, c'est bien ça le pire (ou le mieux?), mais c'est toujours tellement pas évident quand ça s'installe dans un petit recoin de coeur, parce qu'on dirait que le recoin est jamais assez gros. Ça prend de la place, mais faut pas le laisser faire. Faut lui dire de se tasser.

Faut le tasser bien creux. On le sait, qu'il est là, mais on veut qu'il se fasse discret, pour que ce soit vivable en attendant le retour de la lumière et de l'odeur de bouette qui dégèle. Alors on va courir, nager, lifter, hurler, s'il le faut. Pour avoir l'impression d'exister, pour se ressentir tout le corps à défaut de se ressentir l'esprit comme du monde.

On se bâtit une petite maison lumineuse dans le coeur pour y mettre le bonheur pendant qu'il hiberne. On la remplit de belles choses, on y ajoute des paillettes et des pépites de chocolat, pour empêcher la joie de vivre de trop engourdir pendant qu'elle sieste. On la garde au chaud. Quand elle se réveille, c'est là que la magie opère. Parce qu'on est donc content de la revoir! Elle est donc plus belle!

En attendant, on essaie de tasser l'engourdi et de lui laisser le moins de place possible.

Tout ça pour dire, la déprime saisonnière, c'est pas un mythe. C'est temporaire, mais c'est quand même pénible. Faut réchauffer sa petite maison du bonheur avec des belles choses en attendant. Que ce soit un #sparkledujour ou un nouveau projet emballant. Le plus important, c'est de ne pas éteindre la lumière. Au pire, laisser une veilleuse. Le bonheur, ça a peur du noir,

Laisse ta lumière allumée.



PS: J'vais bien. J'laisse la lumière allumée. Pis je réchauffe mon petit bonheur endormi grâce à ceux que j'aime, grâce à mes projets pis grâce à mes 56 000 objectifs sportifs.

mercredi 19 novembre 2014

Compte rendu et sang d'athlète

Le 9 novembre dernier, j'ai pris part au demi-marathon des Microbrasseries à Saint-Grégoire. Je n'y suis pas allée seule, K m'accompagnait et allait courir le 10 km de son côté. J'étais prête, il faisait frais et tout allait bien aller. Or so I thought.

J'étais partie pour courir un 2h20. J'avais de l'énergie, le mental y était et les jambes étaient solides. Jusqu'à ce qu'au 19e kilomètre, mon tendon d'Achille du côté droit me lâche. J'ai dû marcher. Et j'ai accumulé 10 minutes de retard sur le temps que j'étais partie pour faire. J'avais envie de pleurer, parce que j'avais mal et que ça ne semblait pas finir.

J'ai commencé à souhaiter vraiment fort que K m'attende à l'arrivée, parce que je ne me voyais pas finir debout. Timing de fou; quand j'ai levé la tête, il était là. Je ne sais pas comment j'ai fait pour courir jusqu'à l'arrivée. J'avais tellement mal.

J'ai eu droit à une belle surprise lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée. Mon amie Carole m'avait attendu (elle faisait le 10 km). C'était sa première course post grossesse et je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle reste jusqu'à la fin du demi-marathon pour me voir arriver. Ça m,a fait chaud au cœur de voir qu'elle était là, elle aussi.

Je ne suis pas déçue ni amère. Ce sont des choses qui arrivent. Je ferai mieux la prochaine fois, au demi-marathon d'Ottawa (oui, je suis déjà inscrite)!

Sur une autre note, comme je suis maintenant en arrêt d'entraînement jusqu'à la semaine prochaine, j'ai décidé de faire une bonne action et d'aller donner du sang (du sang d'athlète, là, pas n'importe lequel!) à la collecte de l'université.

All is good!
C'était mon premier don, j'étais un peu nerveuse, mais comme je pouvais le faire, j'en ai profité. En effet, seulement 3 % des gens qui peuvent donner du sang le font. Ça fait réfléchir, car mis à part un petit inconfort et des jambes un peu molles, ça ne fait pas mal et ça sauve des vies.

vendredi 3 octobre 2014

Relais olympique Esprit - Se trouver, enfin

Y'a des plans de marde meilleurs que d'autres. Ne pas s'entraîner suffisamment pour un 10 kilomètres, c'est déjà pas mal moins pire que d'arriver à la ligne de départ d'un demi-marathon avec un rhume de cerveau et une fasciite plantaire. Alors le matin du 6 septembre, mon manque d'entraînement et moi on part de la maison, accompagnés par Audrey, une des membres de notre joyeux trio de Crinquées, pour se rendre au parc Jean-Drapeau pour participer à ce qui devait être le point culminant de ma saison : le triathlon Esprit à relais, distance olympique.
On flex nos pipes!

L'histoire des Crinquées

Ça faisait des mois qu'on en parlait, l'idée a germé après une conversation sur la motivation. Audrey et moi on se cherchait une cycliste. J'ai pensé tout de suite à Sylvie. Quelque chose me disait qu'elle voudrait faire partie de cette aventure-là. Au début, on voulait faire un sprint, mais madame ne voulait pas rouler juste 20 kilomètres. On s'est laissées convaincre et on a fini par s'inscrire. S'en sont suivi des semaines de dialogues motivateurs et de belles rencontres.

On a convenu d'écrire notre partie du récit chacune de notre côté et de fusionner le tout pour un aperçu de cette magnifique journée. Je laisse donc la parole à Audrey et à Sylvie, pour ensuite raconter ma version, celle de la coureuse. Pour avoir accès aux récits se trouvant sur leur blogue, suffit de cliquer sur leur nom.


Lortie qui s'étire le p'tit pec
J'ai hérité de la portion natation! D'un côté, j'étais bien intimidée par cette épreuve pour plusieurs raisons. Mais de l'autre, j'avais envie de me challenger et de sortir de ma zone de confort. Lorsqu'on a décidé de s'inscrire, l'avenir de ma blessure au dos était bien incertain. J'ai pris une chance en espérant être remise sur pieds rendu à cette date. Aussi, j'étais intimidée parce que je n'avais jamais fait d'aussi longue distance continue en eau libre, surtout avec un départ de masse. Je suis une sprinteuse, une athlète de courte distance. L'endurance est plutôt une de mes faiblesses! J'étais tout de même confiante d'accomplir la distance car j'avais quelques années de sauvetage et de natation derrière la cravate, mais je voulais le faire avec un temps respectable ! L'entraînement allait bon train, j'ai pu recommencer à nager assez tôt dans ma reprise (graduelle pi bin bin douce) de sport. J'étais de plus en plus confiante, même si mon entraînement était en piscine et non en eau libre, comme la compé! Mais comme ma vie est un long fleuve tranquille, je me suis blessée à l'épaule quelques semaines avant le jour J. Full physio et réhabilitation pour être capable de compétitionner, mais on m'avait interdit de nager pendant ma récupération, question de donner un break au petit tendon tannant scrap et de contrôler les dommages ! J'ai tout de même bien récupéré, mais mon entraînement est un peu tombé à l'eau (hoho natation...eau...ta pogne tu).

Le jour du triathlon, j'étais paquet de nerfs, comme d'hab! Au moins j'avais mes Crinquées pour...me crinquer ! J'étais ben contente d'être la première à partir, ça allait être FAITE. Après une jolie danse pour enfiler le wet suit, c'était le moment de se préparer au départ. À ce moment, la tension était à son comble et le décompte me semblait interminable ! BAM, c'est parti! Je laisse de l'espace aux plus rapides puis je me lance. On est beaucoup, je me fais frapper à plusieurs reprises et j'ai eu droit à quelques gorgées d'eau. Ça ma pris énormément de temps à me starter. Au moins 500m...500m à avoir les jambes molles et à paniquer un peu ! J'ai dû casser souvent à la brasse parce que mon épaule me faisait mal. Peu importe, le mot d'ordre était d'avancer coûte que coûte (comment faire autrement...sans se noyer?). J'ai pensé souvent à mon équipe pour m'aider à continuer ! Et au speech de Rocky "You, me or nobody is going to hit as hard as life. But it ain't about how hard you're hit, it is about how hard you can get hit and keep moving forward, how much can you take and keep moving forward. That's how winning is done!" (Ben oui, cliché. Pis ça ?) Près de la sortie de l'eau, on pouvait entendre la foule crier. Ça m'a donné l'énergie nécessaire pour terminer. Une fois sortie de l'eau, c'était souffrant. Mon dos et mon épaule me tuaient et j'étais très étourdie (c'est connu chez les nageurs en eau libre!). Je devais courir jusqu'à l'espace de transition pour procéder au relais de la puce. Dernier effort ! J'arrive finalement au point de relais de mon équipe. Sylvie retire la puce de ma cheville, l'attache à la sienne et vrooooooom, c'est reparti! Le wetsuit m'étouffait et j'étais à bout de souffle. Merci encore à Val de m'avoir délivré du zipper non collaborant! (NDLR : Fait plaisir, man, c'est beau l'entraide humaine!) Je me suis écrasée dans le gazon et ça m'a pris un bon 5 minutes pour reprendre mes esprits. 31min57 secondes comme temps officiel. Avant de me bousiller l'épaule, je visais sous les 30minutes. Considérant que je n'ai pas pu m'entraîner pendant le dernier mois avant la compé et que j'ai dû faire de la brasse pour survivre, je suis bien satisfaite !


Face de business
C'est sous la pluie que j'attendais Audrey. Ma fille Laurence avait du mal à me laisser partir. Elle avait peur que je tombe en vélo à cause de la pluie. J'ai dû la rassurer avant que le relais se produise. Paraît qu'elle a pleuré jusqu'au moment où elle m'a vue passer au premier tour. Pauvre cocotte!

Audrey arrive et me semble avoir tout donné. Je me penche pour prendre la puce, la place sur ma cheville en entendant mes amis m'encourager et up, c'était partie !!! Et j'étais en MISSION ! Je ne voulais pas voir ma garmin sous les 30 km/h. J'ai quand même pris le temps de bien analyser ce premier tour car il pleuvait beaucoup et c'était la première fois que je roulais à contre sens sur le Circuit Gilles-Villeneuve. Nous avions comme consigne de rouler à notre gauche et de dépasser par la droite. Visiblement, ce n'est pas tout le monde qui avait compris cette règle. J'ai passée beaucoup de temps à regarder derrière moi avant chaque virage et dépassement. C'était beaucoup de gestion mais très amusant en même temps.



Voici mes moyennes à chaque tours de 4.2 km (merci Strava) :
1 - 34.4 km/h (tour d'analyse et d'échauffement!)
2 - 35.1 km/h
3 - 35.2 km/h
4 - 34.7 km/h
5 - 35.6 km/h
6 - 36.8 km/h
7 - 37.3 km/h (j'ai embarqué la grosse gear!)
8 - 36.1 km/h (la fatigue a commencé à se faire sentir ici)
9 - 36.1 km/h (j'ai tenu bon!)

Temps total de 1:08:28 pour une vitesse moyenne de 34.6 km/h.

Je suis TRÈS contente. C'était un parcours rapide avec un vent que je trouvais favorable et une asphalte parfaite alors il va sans dire que c'était facile, disons que ce sont des facteurs qui aident à faire un bon temps. J'ai bien géré mon énergie et j'ai poussé fort tout le long. Pas de niaisage ni de repos. Ça m'a fait beaucoup de bien d'ailleurs. J'avais beaucoup de grrrrrrrr à sortir. À chaque tour, j'ai vue ma famille et/ou mes coéquipières. C'était super! Il a plu fort pour les 20 premiers kilomètres et pluie fine pour le reste.

En arrivant à la transition, je suis débarquée de mon vélo pour courir avec mes souliers. Je ne sentais plus le bout de mes orteils tellement ils étaient mouillés et j’avançais à pas de tortue. Je me suis arrêtée pour enlever mes souliers de vélo pour courir nu bas. J'étais claquée. Même pas eu assez d'énergie pour encourager Valérie au relais!

Valérie - 10 km de course

All out. Pis je souffre.
Audrey a fini de nager, Sylvie est partie owner le CVG avec sa face de business et nous, les deux autres Crinquées en "break", on va l'encourager. On tape dans le grillage, on crie comme des malades... On aime ça encourager! On finit par revenir dans la zone de transition; ça sera bientôt mon tour. Je mets ma ceinture à dossard, je m'assois... et Jean-Pierre arrive de l'autre côté de la clôture pour me dire de me relever car Sylvie s'en vient (quoi, déjà?!). Pas le temps de niaiser, man. Je la vois s'en venir et je passe en mode "Shit, je peux plus m'en sauver". Elle arrive, je prends la puce, je pars. Elle n'a même pas le temps de se relever pour me souhaiter bonne course que je suis déjà disparue. La seule personne qui aura profité de la température de chiottes aura été moi, finalement. Il fait frais et même s'il fait très humide, c'est tolérable.

J'aurais dû m'échauffer comme du monde. J'aurais dû m'entraîner, bonyenne! Je suis essoufflée comme une vieille fumeuse et mes jambes sont lourdes. Je me dis que c'est juste 10 kilomètres, que j'ai déjà fait ça des dizaines de fois, que je vais tenir le coup. Parce qu'on tient toujours le coup. J'y vais donc un kilomètre à la fois, gérant les points de côté avec des pauses de marche et en me chantant des chansons dans ma tête (folle de même).

J'arrive à mi-parcours. Les Crinquées sont là, ça me donne un petit boost avant de repartir pour le dernier tour du bassin. Ça se passe relativement bien, compte tenu de mon absence de préparation adéquate (ahem). J'arrive aux paddocks, je vois la ligne d'arrivée se dessiner et j'accélère. J'aime ça accélérer, ça me donne la sensation de voler un peu et d'être un peu plus féroce. Je finis, je donne tout ce qui me reste (y'en reste pu gros), et j'inscris un chrono sous les 1h10.

Sans entraînement. J'ai fait mon meilleur temps de l'an passé. C'est peut-être pas si mal que ça, finalement.

Le mot de la fin

Finalement, les Crinquées, c'est pas juste une histoire de sport et de dépassement. C'est beaucoup plus que ça. C'est une belle amitié qui est née au fil des semaines, de l'écoute (parce que ça va pas toujours bien) et des encouragements bien sentis à chaque pas en avant. 

Je me suis toujours vue faire du triathlon. Du plus loin que je me souvienne, même à mes débuts comme bébé-coureuse, la seule chose que j'étais en mesure de visualiser, c'était passer la ligne d'arrivée d'un triathlon. Le 6 septembre dernier, je l'ai fait. Et je me suis trouvée.

jeudi 6 mars 2014

Ça ne va pas toujours comme on le voudrait

Des bad lucks, ça arrive. Depuis le début de l'hiver, j'avais les mollets en pain après 2-3 kilomètres de course. J'ai pensé que c'était la neige, ou bien les nouveaux souliers d'hiver. J'ai pensé que ça passerait et que je pourrais rocker ma course du 15 février. Ben non.

Je me suis présentée à la ligne de départ un peu découragée, mais déterminée à m'amuser. Je n'étais pas prête à me pousser comme je l'aurais voulu. Je n'ai pas pu accumuler assez de kilométrage pour espérer faire ça en une heure. Alors mode touriste me convenait. J'avais fait la paix avec ça et je n'allais pas m'auto-flageller de honte. Anyway, un course le lendemain d'une tempête de neige, c'est pas le setting idéal pour battre des records. Je pars donc sans ma Garmin.

Fait que je pars, toute contente. Ça va tellement bien, que je suis le lapin de 1h10. Ça va tellement bien que rendue au troisième kilomètre, je dois arrêter. De même, là. J'ai l'impression que les mollets vont me fendre. Ça fait mauditement mal. Je marche, ça se tasse. Je repars et je fais même pas un kilomètre de plus, LA MÊME CHOSE! Là, ça va faire. Je me fais dépasser par deux lapins, un paquet de monde, je me dis "Ça y est, je vais finir ça en 1h25, faire mon pire temps à vie, BOUHOUHOU". J'ai pas ma montre, alors je n'ai aucun repaire. Le stress, toi... 

D'habitude, la douleur se présentait et repartait graduellement. Donc j'ai juste à tougher, hein? Alors je tough, comme une championne. Marche, course, marche, course, shit, la côte de la Petite Caroline... J'ai pris mon courage à deux mains. L'inclinaison était vraiment moins pire que la côte Vincent-d'Indy, là où je fais mes hill repeats. Mes mollets vont mieux, je me dis que je pourrais tenter de la monter lentement pour m'assurer que la douleur ne revient pas. Je suis donc un petit monsieur pas trop rapide et je le talonne. 

Sauf que y'a pas trop rapide pis lent. Coudonc, c'est VRAIMENT lent, je pourrais pousser plus, ce que je décide de faire. Et là, je clanche la maudite côte. De même, je cours, je dépasse quasiment tous ceux qui m'ont dépassée quand mes salauds de mollets ont décidé de me lâcher. Je n'arrête pas. Je continue et ça va bien, je finis par arriver en haut et... ben je fly. Je ne sais pas du tout à quelle vitesse je vais, mais je vais vite et ça va encore bien. Je vais tellement vite, que je rattrape mon retard et je finis en 1h09. J'ai marché un total de 3 kilomètres sur 10. Mes maudits mollets sales m'ont coûté près de 8 minutes! Calculez ça, voir, 1h09 moins 8 minutes. Ça fait 1h01. J'aurais pu le faire.

Se trouve que le mal de mollets, c'était juste des points-gachette vraiment récalcitrants. Rien qu'un bon petit coup de foam roller n'aurait pu régler. Je ne le savais pas. Maintenant, je le sais. J'ai mal géré ma douleur, j'aurais dû aller chez le chiro plus tôt et j'ai payé pour. Mais je ne me décourage pas pour autant, parce que je sais maintenant que je suis capable de le faire. 

mercredi 11 décembre 2013

Retour sur mes 21.1 kilomètres

En premier, j'aimerais juste faire une parenthèse et parler un peu de mon 10km du mois d'août. Les Vergers, là.

C'est honnêtement la course la plus dure que j'ai faite de toute ma vie, mais aussi la meilleure. Oui, j'ai marché, mais j'ai tout de même fait mon meilleur temps. J'ai l'intention de la refaire l'an prochain avec l'entraînement en fonction des côtes de FOU.

Donc, le demi.

Je dois avouer que l'expérience d'un demi-marathon a été complètement renversante. Du premier jour d'entraînement à la ligne d'arrivée, j'ai vécu des montagnes russes d'émotion, j'ai dû contourner certains problèmes et j'ai aussi dû m'endurcir le mental. Mais je le ferais à nouveau. N'importe quand. J'ai dû réviser un peu ma stratégie d'entraînement en raison de certaines blessures, mais tout s,est relativement bien déroulé. J'étais enrhumée le jour de la course, mais rien de bien dramatique. J'ai décidé de suivre le lapin de 2h30, pour me donner du lousse, pour finir sur mes deux jambes, sans vomi (ahah!). On allait courir à 7 minutes/kilomètre, avec break de marche à chaque point d'eau. Ça m'allait, d'autant plus que j'ai remarqué que la marche m'aidait à mieux récupérer pour mieux repartir.

Alors, ce matin-là, il pleuvait. À boire debout. Il fait froid, c'est sombre et on attend, tassés comme des sardines, à l'intérieur d'un centre communautaire. Bien entendu, j'étais stressée. Il y en a qui disent que je me stresse pour pas mal de choses qui ne devraient pas me stresser, alors la nervosité, c'était à prévoir. Je me suis cependant surprise à penser, avant le départ, que ça serait bien qu'on parte là, là, get it over with et qu'on n'en parle plus. Je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée. J'ai adoré le parcours, l'entraînement, la préparation, mais j'avais juste hâte d'en finir et que cette fameuse course soit derrière moi. 

J'ai vraiment eu du plaisir tout le long. Parfois on déconnait, parce que hey! deux heures et demie de course, c'est long longtemps, fallait bien passer le temps. Aussi bien rire un peu! Et comme la température était dégueulasse, pour le paysage, on repassera. Par contre, j'étais bien habillée, je n'ai eu ni chaud, ni froid. Félicitations madame, z'aviez bien prévu votre affaire. Alors, pour vous montrer que je n'étais pas à l'agonie durant 21.1 kilomètres, voici ma bette bien souriante, à la mi-parcours. J'étais bien-sûr accompagnée du lapin et de deux joyeux drilles avec qui j'ai bien aimé courir.
Les gens du 2h30

Je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur le parcours, si ce n'est que ça s'est vraiment mieux passé que je pensais, mis à part pour le dernier kilomètre. J'ai un problème de grand dentelé récalcitrant et j'avais tellement mal aux côtes que j'ai dû marcher près de 500 mètres. Mais ça aura valu la peine. Geneviève m'attendait à l'arrivée, en me pointant le tapis, pour être bien sûre que je ne rate pas la giga-arche. J'étais contente de voir un visage connu, parce que franchement, j'étais vidée. De tous mes photo-finish de course, celui-là est le meilleur. Je me foutais bien du temps affiché sur ma Garmin, c'était fini et j'étais soulagée. 
Soulagée et heureuse d'avoir fini

J'ai été vraiment contente de voir des quartiers d'orange (l'agent anti-mal de coeur par excellence dans mon cas) et du lait au chocolat (gâterie suprême) juste après l'arrivée. On avait aussi du chili et de la bière (sauf que la bière, j'ai laissé ça à d'autres), du pain, du pudding chômeur, du jus, du café, name it. Vraiment, Fred et son équipe ont fait une job exemplaire malgré tout ce que les chialeux auront à dire. Et puis ils ont prévu des couvertures d'alu, pour un look restant de pizza vraiment classy. Au moins, on n'avait pas froid! J'avais prévu des vêtements secs (maudite bonne idée) et j'ai pu aller me changer vite vite pour être un peu plus à mon aise. Du mérinos mouillé, ça a beau être chaud, il n'est écrit nulle part que c'est supposé être confortable. 

Après réflexion, j'ai décidé que mon prochain objectif serait 10 km en une heure. Je suis due pour un objectif "audacieux" (Personne ne va dire qu'une heure pour 10 km est audacieux. C'est très banal, sauf que pour moi, ce l'est), alors let's go. J'ai deux mois pour y parvenir, ma course étant le 15 février, et jusqu'à maintenant, ça va bien. Oui, bon, j'ai chialé un peu quand mon entraîneur m'a dit que je pourrais arriver à faire 5 km en bas de 30 minutes bientôt. J'ai chialé pour rien, bon. Je l'ai fait et puis je suis prête à travailler vraiment fort pour finir en bas de 60 minutes. Checkez-moi ben aller.