En premier, j'aimerais juste faire une parenthèse et parler un peu de mon 10km du mois d'août. Les Vergers, là.
C'est honnêtement la course la plus dure que j'ai faite de toute ma vie, mais aussi la meilleure. Oui, j'ai marché, mais j'ai tout de même fait mon meilleur temps. J'ai l'intention de la refaire l'an prochain avec l'entraînement en fonction des côtes de FOU.
Donc, le demi.
Je dois avouer que l'expérience d'un demi-marathon a été complètement renversante. Du premier jour d'entraînement à la ligne d'arrivée, j'ai vécu des montagnes russes d'émotion, j'ai dû contourner certains problèmes et j'ai aussi dû m'endurcir le mental. Mais je le ferais à nouveau. N'importe quand. J'ai dû réviser un peu ma stratégie d'entraînement en raison de certaines blessures, mais tout s,est relativement bien déroulé. J'étais enrhumée le jour de la course, mais rien de bien dramatique. J'ai décidé de suivre le lapin de 2h30, pour me donner du lousse, pour finir sur mes deux jambes, sans vomi (ahah!). On allait courir à 7 minutes/kilomètre, avec break de marche à chaque point d'eau. Ça m'allait, d'autant plus que j'ai remarqué que la marche m'aidait à mieux récupérer pour mieux repartir.
Alors, ce matin-là, il pleuvait. À boire debout. Il fait froid, c'est sombre et on attend, tassés comme des sardines, à l'intérieur d'un centre communautaire. Bien entendu, j'étais stressée. Il y en a qui disent que je me stresse pour pas mal de choses qui ne devraient pas me stresser, alors la nervosité, c'était à prévoir. Je me suis cependant surprise à penser, avant le départ, que ça serait bien qu'on parte là, là, get it over with et qu'on n'en parle plus. Je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée. J'ai adoré le parcours, l'entraînement, la préparation, mais j'avais juste hâte d'en finir et que cette fameuse course soit derrière moi.
J'ai vraiment eu du plaisir tout le long. Parfois on déconnait, parce que hey! deux heures et demie de course, c'est long longtemps, fallait bien passer le temps. Aussi bien rire un peu! Et comme la température était dégueulasse, pour le paysage, on repassera. Par contre, j'étais bien habillée, je n'ai eu ni chaud, ni froid. Félicitations madame, z'aviez bien prévu votre affaire. Alors, pour vous montrer que je n'étais pas à l'agonie durant 21.1 kilomètres, voici ma bette bien souriante, à la mi-parcours. J'étais bien-sûr accompagnée du lapin et de deux joyeux drilles avec qui j'ai bien aimé courir.
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Les gens du 2h30 |
Je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur le parcours, si ce n'est que ça s'est vraiment mieux passé que je pensais, mis à part pour le dernier kilomètre. J'ai un problème de grand dentelé récalcitrant et j'avais tellement mal aux côtes que j'ai dû marcher près de 500 mètres. Mais ça aura valu la peine. Geneviève m'attendait à l'arrivée, en me pointant le tapis, pour être bien sûre que je ne rate pas la giga-arche. J'étais contente de voir un visage connu, parce que franchement, j'étais vidée. De tous mes photo-finish de course, celui-là est le meilleur. Je me foutais bien du temps affiché sur ma Garmin, c'était fini et j'étais soulagée.
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Soulagée et heureuse d'avoir fini |
J'ai été vraiment contente de voir des quartiers d'orange (l'agent anti-mal de coeur par excellence dans mon cas) et du lait au chocolat (gâterie suprême) juste après l'arrivée. On avait aussi du chili et de la bière (sauf que la bière, j'ai laissé ça à d'autres), du pain, du pudding chômeur, du jus, du café, name it. Vraiment, Fred et son équipe ont fait une job exemplaire malgré tout ce que les chialeux auront à dire. Et puis ils ont prévu des couvertures d'alu, pour un look restant de pizza vraiment classy. Au moins, on n'avait pas froid! J'avais prévu des vêtements secs (maudite bonne idée) et j'ai pu aller me changer vite vite pour être un peu plus à mon aise. Du mérinos mouillé, ça a beau être chaud, il n'est écrit nulle part que c'est supposé être confortable.
Après réflexion, j'ai décidé que mon prochain objectif serait 10 km en une heure. Je suis due pour un objectif "audacieux" (Personne ne va dire qu'une heure pour 10 km est audacieux. C'est très banal, sauf que pour moi, ce l'est), alors let's go. J'ai deux mois pour y parvenir, ma course étant le 15 février, et jusqu'à maintenant, ça va bien. Oui, bon, j'ai chialé un peu quand mon entraîneur m'a dit que je pourrais arriver à faire 5 km en bas de 30 minutes bientôt. J'ai chialé pour rien, bon. Je l'ai fait et puis je suis prête à travailler vraiment fort pour finir en bas de 60 minutes. Checkez-moi ben aller.