mardi 26 juin 2012

Ça finit là

Ça fait plus d'un an que je fais des efforts afin de perdre du poids. Je suis passée de 173 livres à 145, en bougeant plus et en réapprenant à manger comme il faut.

J'avais comme objectif initial 140 livres, mais j'ai révisé ça ce matin. Ça fait trois mois que je ne perds plus un gramme et que je me maintiens comme une pro. Je commence à être confortable dans mon moi de 145 livres. J'en suis au point où peu importe si ça continue ou pas de descendre, je suis à l'aise avec l'image que me renvoie le miroir. Fait que c'est ça. Alors ça finit là. On arrête.

Je continuerai à bien manger et à faire du sport, cependant, mon objectif est révisé. Je veux gagner en masse musculaire, je veux être plus forte. Je sais que je risque fort bien de finir par mincir encore, mais je me fous un peu du résultat en chiffres. La balance peut bien me montrer ce qu'elle veut, reste que je suis satisfaite.

Comme quoi que y'a que les fous qui changent pas d'idée, comme dirait ma mère.

dimanche 24 juin 2012

Frustration de bris de corps

J'ai toujours été sédentaire. À l'école primaire, j'étais la cible de moqueries car je courais aussi vite qu'une tortue. J'avais peur du ballon lorsqu'il se dirigeait vers moi, et je perdais toujours au tir au poignet. Ça ne s'est pas amélioré au secondaire, lorsque j'ai lamentablement échoué une étape en éducation physique, discipline normalement supposée faire remonter une moyenne qui tire vers le bas. Puisque j'avais toutes les raisons du monde de détester le sport, eh bien je suis devenue une sédentaire endurcie. Pas de vélo, pas de marche, pas de course, je suis bien trop mauvaise pour en faire.

Ça a duré jusqu'à mes 25 ans, puis ça a fini par changer. Je me trouvais grosse, je n'étais pas en forme et je me détestais. Mon copain et ma soeur m'ont encouragé à marcher et à m'inscrire à des activités amusantes, comme l'aérobie ou la Zumba. Ensuite, j'ai voulu commencer à courir, pour pouvoir suivre mon copain et accessoirement, avoir des jambes d'enfer. C'est là que les choses se sont gâtées. J'ai souffert, au point où je me suis prise à regretter le temps où j'étais sédentaire et que mon seul risque de blessure était celui de me couper un bout de doigt avec une mandoline. 

C'est à ce moment que j'ai appris la chose la plus importante qu'un sportif doit savoir. On n'a pas BESOIN d'avoir mal. L'effort doit y être, bien-sûr, mais la douleur, elle, jamais. Si ça fait mal, on arrête et on reprend une autre journée, c'est tout. Aggraver une blessure par orgueil, comme on dit en latin, c'est pas un bon move. Il faut apprendre à écouter son corps et comprendre que celui-ci a ses limites. Si on a été sédentaire toute notre vie, notre corps a besoin de temps pour s'acclimater à l'impact et au mouvement.

Si on se fait mal, il faut aussi se reposer et se donner du temps pour guérir. Il vaut mieux se reposer deux jours que de se retrouver au repos complet pendant un mois, parce qu'on n'aura pas écouté son corps. De plus, il ne faut pas hésiter à consulter. Il est important de savoir la nature du problème et quoi faire pour l'éviter à l'avenir. Je consulte un chiropraticien depuis deux ans et il c'est lui qui me guide lorsque ça va moins bien. J'aurais pu me ramasser en béquilles plus d'une fois, s'il n'avait pas été là pour m'arrêter et me mettre au repos quand il le fallait.

En prenant un temps d'arrêt, on peut avoir peur de perdre notre motivation. J'ai encore cette crainte-là. Quand je me suis fait mal pour la première fois, on m'a dit de me reposer une semaine. Pour moi, c'était comme si on me mettait en punition dans un coin. Un peu comme lorsque nos parents nous interdisaient de regarder la télévision parce qu'on a fait un mauvais coup. La frustration ressentie était immense. Pourquoi devrais-je me reposer alors que tout allait si bien, alors que je commençais à m'améliorer? Je crois avoir révisé mon vocabulaire de sacristie dans ma tête au moins deux ou trois fois. Et puis je me suis résignée à écouter mon professionnel de la santé. J'ai pris ma semaine de repos et une fois celle-ci terminée, j'ai compris pourquoi je devais ralentir. Une course sans douleur au terme d'un congé d'une semaine peut faire des miracles sur la motivation. Rien de tel que se sentir libre et maître de son corps pour recommencer l'entraînement et avoir le goût de continuer. 


vendredi 22 juin 2012

Running shoes et figures de style


Il m'arrive parfois de faire de bizarres mélanges. J'explique.

Mercredi, 19h, salle de classe du pavillon Jean-Brillant de l'UdeM. Examen final de rédaction (Ugh!). Je reçois une feuille m'indiquant le nombre de mots, le thème, le niveau de langue (Soutenu), ainsi que le nombre et la nature de figures de style à utiliser (Six, en tout. Dont un chiasme et un oxymore). Je regarde ma collègue avec de gros yeux, elle fait de même.

Ouaip.

"Et pourtant, je l'aimais..."

...

...

...

Tu parles d'un thème poche!

Eh bien, j'ai fini par parler de ma première paire de souliers de course. Quel texte cul-cul. Je ne pensais jamais tomber aussi bas en matière de figures de style ringardes. Des extraits? Envoye-donc!

"Un couple de souliers athlétiques, patriarche de la collection, tombé dans le gouffre infini de l'oubli."

"Autrefois glorieuses chaussures, maintenant glorieuses chaussures d'autrefois."

"Légères comme le pollen du printemps, telles des escarpins de spartiate, mes nouvelles compagnes m'enivrent."

"Et cette paire de souliers que j'ai délaissée. Pourtant, je l'aimais..."

Bon, c'est assez. Je vous entends déjà rire.

mardi 19 juin 2012

Faut bien commencer à courir, quand même

Peut-être que ça va finir en mémérage, peut-être que ça va devenir quelque chose de bien.

J'ai pour mon dire que si j'écris, c'est pour que ce soit lu, sinon, autant garder tout ça dans ma tête, c'est beaucoup moins compliqué. Fait que j'écris sur un paquet d'affaires, mais jamais sur la politique, je laisse ça à d'autres plus passionnés que moi. De toute façon, étant donné le climat actuel et toutes le opinions émises sur le sujet, je peux bien vivre sans émettre la mienne.

Autant parler de conquête spatiale, d'activité physique (de course!), de mon perpétuel combat opposant mon corps (im)parfait et mon cerveau de merde, de littérature ainsi que du merveilleux boulot de traducteur. Ça risque d'être pas mal plus léger sur l'estomac littéraire (ou pas!).